- NOUVEAU-BRUNSWICK
- NOUVEAU-BRUNSWICKNOUVEAU-BRUNSWICKLe Nouveau-Brunswick, province maritime de l’est du Canada, couvre 72 478 kilomètres carrés (moins de 1 p. 100 du pays) et comptait 749 000 habitants selon les estimations de 1992. Dans le contexte canadien, cette province se distingue par une population d’origine relativement ancienne, mais peu importante, et par une économie sous-développée.Jacques Cartier a exploré les côtes nord-est du Nouveau-Brunswick en 1534, mais c’est Samuel de Champlain qui a découvert le fleuve Saint-Jean en 1604. Le pays des Indiens Micmacs et Malécites fut d’abord peuplé par des Acadiens français dans l’isthme de Chignectou, la vallée du Petitcodiac et l’estuaire du Saint-Jean. Vers la fin des guerres franco-anglaises en Acadie, les Français qui n’acceptèrent pas de prêter le serment d’allégeance furent expulsés et déportés à partir de 1755 dans les treize colonies anglaises d’Amérique du Nord; toutefois, un certain nombre d’entre eux échappèrent aux troupes anglaises et se réfugièrent dans l’Est et le Nord-Est, notamment sur le Miramichi. La population française du Nouveau-Brunswick descend de ces Acadiens et des exilés qui y sont revenus après le traité de Paris (1763) pour s’établir sur les rias orientales.Les Anglais occupèrent les régions évacuées par les Français, et l’arrivée de douze mille loyalistes après 1783 déclencha véritablement le peuplement de la vallée du Saint-Jean. En 1784, le Nouveau-Brunswick se sépara de la Nouvelle-Écosse, devenant une colonie britannique distincte dans ses frontières actuelles. Lors de son entrée dans la Confédération canadienne en 1867, il comptait plus de 250 000 habitants, vivant de l’agriculture, de l’exploitation des forêts et de la pêche.Actuellement la répartition de la population fait apparaître un caractère mi-urbain mi-rural. Le Nouveau-Brunswick se révèle ainsi moins urbanisé que la plupart des provinces canadiennes. En outre, il existe une minorité importante, les Acadiens francophones, qui représentent plus du tiers de la population totale. Le nord et l’est de la province sont français; l’anglicisation des Acadiens se fait surtout dans le Sud, où prédomine l’élément britannique. En 1980, il y avait environ 5 300 Indiens.L’industrie manufacturière tient une place importante grâce aux industries de l’alimentation et des boissons, à celles du papier et du bois. La production de pâte à papier représente la grande industrie, la forêt acadienne jouant ainsi un rôle capital dans l’économie provinciale.L’exploitation du sous-sol, où de grands gisements (plomb, zinc, argent, etc.) ont été découverts depuis la Seconde Guerre mondiale autour de Bathurst et de Newcastle, est dominée par le cuivre (région de Bathurst) et par la houille (région de Chipman-Minto).L’agriculture, localisée à proximité des côtes et dans la vallée du Saint-Jean, repose sur l’élevage, les produits laitiers et la pomme de terre; on cultive également des céréales, des fruits, des légumes dans la vallée inférieure du Saint-Jean. La pêche (homard, sardine, morue, hareng) constitue une des richesses de la province.Trois villes dominent la vie du Nouveau-Brunswick. Saint-Jean, la métropole, sur la baie de Fundy, avec 74 900 habitants en 1991, compte quelques grosses industries, d’importants chantiers navals, des poissonneries, des ateliers d’usinage; c’est un terminus de chemin de fer et un port de mer libre de glaces toute l’année, ce qui en fait un des grands ports d’hiver du Canada (produits pétroliers, blé, sucre brut, papier journal). Moncton (57 000 hab. en 1991), dans le sud-ouest de la province, est un centre ferroviaire et routier; le commerce est ici plus important que l’industrie. Grâce à son université, son journal, ses stations de radio et de télévision, ses institutions financières, la ville sert de pôle aux Acadiens. Fredericton, la plus britannique des trois cités et la moins peuplée, est la capitale du Nouveau-Brunswick; outre les édifices du parlement, on y trouve le siège de l’évêché anglican, l’université provinciale, quelques usines (notamment de chaussures) et des entreprises liées à l’industrie du bois. Que Moncton et Fredericton soient plus prospères que la métropole, c’est là le reflet du malaise économique de la province.Nouveau-Brunswick(en angl. New Brunswick) une des prov. maritimes du Canada, sur l'Atlantique. V. carte et dossier, p. 1408.
Encyclopédie Universelle. 2012.